Le Haut conseil pour le climat prend position pour ce qu'il appelle la "relance" verte
Les 18 recommandations du HCC et nos 3 questions

Dans ce rapport, le HCC donne son avis sur la dynamique à enclencher après la sortie de la crise du Covid-19, selon lui :

Il est essentiel de placer les enjeux climatiques au cœur des plans post crise du COVID-19. La reconstruction économique et sociale devra notamment réduire nos vulnérabilités, privilégier la décarbonation et transformer plutôt que de sauvegarder à tout prix. Les mesures budgétaires et fiscales devront être subordonnées à des perspectives compatibles avec la transition bas-carbone, s’éloigner des énergies fossiles et favoriser des approches innovantes des déficits et dettes publiques, et privilégier les secteurs structurants et porteurs d’emplois en lien avec une transition bas-carbone juste.

 

  Dans son rapport, le Haut conseil pour le climat* suggère 18 recommandations rassemblées sous 5 grands titres qui veulent "soutenir une sortie de crise qui nous reconstruira plus résilients face à l’avenir". Selon les auteurs, la crise du COVID-19 souligne le besoin urgent de réduire les risques de catastrophes sanitaires et climatiques. Contrairement à ce que suggère le titre il ne s'agit pas d'aborder la prévention des problèmes de santé liés au changement climatique.

 

Le regard porté sur la crise du Covid-19 dans ce rapport


Deux grands constats argumentés orientent le raisonnement du HCC, à savoir :

  • La catastrophe sanitaire du Covid-19 est une crise systémique globale, source de chocs secondaires multiples : crise sociale, économique et financière,
  • La baisse radicale des émissions françaises constatée en raison du confinement reste marginale et transitoire.


Les membres du Haut conseil indiquent ainsi qu'ils ne s'agit pas ici d'analyser la gestion de l'épidémie par les autorités françaises, gestion qui a elle-même forcément ses effets sur la nature et l'ampleur des conséquences sanitaires, sociales, économiques et financières de la crise du Covid-19, ni de considérer que cette crise "montrerait la voie" en ce qui concerne la réduction des émissions de GES dans la stratégie de lutte contre le changement climatique, le bond des émissions étant en fait imminent après la "pause" liée au confinement.

Nous reprenons l'intégralité de la présentations des recommandations du HCC ci-dessous car elles nous semblent être en continuité de la politique de l'état telle qu'elle se dessine depuis deux ans, sans amener de ruptures et s'inscrivant dans une certaine logique déjà à l’œuvre avant le mois de mars 2020.

Donc cinq grands axes sans doute structurants pour l'avenir.

Les 18 recommandations du rapport du HCC


1. DES ENSEIGNEMENTS A TIRER DE LA CRISE

• Les systèmes d’alerte précoce doivent être renforcés au sein d’un cadre international fort, et la surveillance et la stratégie de gestion de crise doivent être basées sur des éléments scientifiques.
• La résilience face aux crises multiples et simultanées doit être renforcée par des investissements cohérents avec les priorités définies dans le cadre de Sendaï 2015-2030 pour la réduction des risques de catastrophe.
• L’indicateur de l’exposition aux risques climatiques doit être complété d’indicateurs de vulnérabilité spécifiques.
• Ces vulnérabilités impliquent de réduire les inégalités sous-jacentes pour renforcer la résilience de l’ensemble de la population et ses capacités d’adaptation.

2. INTEGRER L'URGENCE CLIMATIQUE A LA SORTIE DE CRISE

• Pour répondre au choc économique, social, et financier qui s’annonce, la sortie de crise et la relance doivent intégrer l’urgence climatique – diminution des émissions de gaz à effet de serre et adaptation aux changements inéluctables présents et à venir.
• Il est important pour faire avancer le débat public de valoriser les avancées de la Convention citoyenne pour le climat.
• Il faut inclure les mesures de sortie de crise dans la feuille de route climat de chaque ministre. La mise en œuvre des mesures doit être suivie et évaluée par le Conseil de défense écologique.
• Le plan d’urgence doit incorporer les recommandations publiées par le HCC en 2019, notamment celles sur le Pacte productif, et celle sur l’évaluation, pour une gouvernance efficace et transparente.

3. LES PRINCIPES DIRECTEURS POUR UNE "RELANCE" VERTE

• La "relance" devra intégrer les facteurs profonds de la situation actuelle, ce qui orientera vers des transformations profondes qui respectent les enjeux climatiques.
• Cette "relance" doit être verte, pas grise, maximiser les co-bénéfices pour le climat et les écosystèmes et ne pas verrouiller des trajectoires carbonées.
• Les synergies entre climat, environnement et santé doivent être renforcées – lutte renforcée contre les pollutions, contre la déforestation importée, amélioration nutritionnelle des régimes alimentaires, évolution des modes de transport.

4. LES MESURES BUDGETAIRES ET FISCALES A DEPLOYER

• L’octroi de mesures budgétaires ou d’incitations fiscales à des acteurs privés ou des collectivités devrait être clairement subordonné à l’adoption explicite de plans d’investissement et de perspectives compatibles avec la trajectoire bas-carbone et la programmation pluriannuelle de l’énergie.
• Les investissements doivent être orientés vers l’innovation sociale comme technologique, l’efficacité énergétique, et les infrastructures résilientes favorisant les usages décarbonés et les solutions basées sur la santé des écosystèmes. Les secteurs structurants et porteurs des emplois de la transition à long-terme doivent être privilégiés.
• Le faible prix du pétrole doit permettre de faciliter la reconversion des exemptions fiscales et autres subventions aux énergies fossiles, dans les principes de la transition juste.
• La dette doit être reconvertie vers des investissements destinés à la transition bas-carbone.
• La réforme du système européen d’échange de quotas carbone doit être complétée par l’adoption d’un prix-plancher croissant.

5. LA MOBILISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCE EST ATTENDUE

• Dans le cadre de l’accord de Paris, il faut défendre l’articulation des plans de relance européens et mondiaux avec les contributions nationalement déterminées qui seront déposées d’ici la fin de l’année, pour éviter un enfermement dans des modèles émissifs.
• D’importantes évolutions du contexte international – lutte contre la déforestation, protocole de Montréal, doivent être maintenues dans les priorités.

Trois questions posées au sujet de ce rapport

L'objet de cet article n'est pas d'apporter un regard critique mais simplement de compléter la lecture du contenu de ce qui deviendra vraisemblablement une "feuille de route" officielle par quelques questionnements adressés au HCC, et que nous voulions partager sur Sources alimentaires info. Certaines orientations appellent en effet quelques compléments ou précisions.

Trois questions que soulèvent le rapport du HCC selon nous :

En ce qui concerne la résilience, notion qui revient souvent dans le rapport, il nous semble que les interprétations peuvent varier. Etre résilient signifie-t-il que l'on ressort indemne d'une crise - peut-être après quelques réparations ! - pour atteindre à nouveau les performances dont on était capable avant ? Est-ce également le caractère d'un système maléable qui passe les difficultés en changeant, sans obligation de retrouver son niveau initial ? Autrement dit, la résilience correspond-elle à une capacité de régénération comme cela est suggéré par le HCC, ou bien peut-elle être aussi synonyme d'adaptabilité avec les renoncements que cela peut supposer, ce qui serait entendable par ailleurs ?

Ensuite le sort de l'énergie nucléaire n'est pas évoqué dans ce rapport et cela appelle un éclaircissement. Il y a même une omission puisque les auteurs revendiquent de lier environnement et santé mais n'abordent pas le débat sur les éventuels impacts de cette industrie : si la demande énergétique est satisfaite dans l'avenir par un mix énergétique d'énergies renouvelables (il faufrait revenir sur ce qualificatif ou le mettre entre guillemets) et d'électricité produite par les centrales nucléaires, comment cela est évalué sur l'axe des risques sanitaires et celui des effets à moyen et long termes sur la santé globale ?

Enfin, notre interrogation au sujet du positionnement et du rôle du HCC, qui adopte un ton assez affirmatif, pour ne pas dire autoritaire, dans cet exercice de diagnostic de la situation et de proposition d'un cadre de gouvernance. Sachant qu'il peut y avoir débat sur l'interprétation des événements de la crise du Covid-19 et débat sur les enseignements à en tirer et les orientations à prendre pour la période qui vient, fallait-il que le Haut conseil prenne aussi vite position ? N'aurait-il pas été souhaitable que les experts qui le composent explicitent les différents argumentaires possibles, menant vers des variantes de marches à suivre pour un après, en comparant leurs hypothèses et les démonstrations, les thèses et les anti-thèses entendues dans l'expression du pays ? Posons-nous la question, était-ce là la force du Haut conseil pour le climat dans les circonstances actuelles : un mandat pour éteindre la concurrence des idées, pour porter haut vite et fort la restriction du choix ?

C'est curieux comme par ces temps confus que nous traversons, on se prend à douter de l'indépendance de la pensée quand elle vient d'en haut et qu'elle prend les habits de la vérité.


* : Le Haut conseil pour le climat (HCC) a été installé le 27 novembre 2018 et inscrit dans la loi n°2019-1147 du 8 novembre 2019 relative à l’énergie et au climat. Cet organisme est chargé d'apporter des avis et des recommandations neutres,indépendantes et à long-terme pour accompagner la France dans la transition bas-carbone. Il est actuellement présidé par la climatologue franco-canadienne Corinne Le Quéré.

 

  •  Le lien vers la page web du HCC consacrée au rapport "Climat, santé : mieux prévenir, mieux guérir" - avril 2020, 20 pages

Le lien vers le document téléchargeable dans les ressources de ce site

September2016 Temp EuropeL'année 2016 peut-être considérée comme étant l'année la plus chaude depuis qu'il existe un suivi de la température moyenne globale de la planète, c'est à dire 1850.

C'est le second triste record (en ce qui concerne les préoccupations environnementales planétaires) puisque c'est aussi en 2016 que nous avons atteint la concentration de 400 ppm de CO2 dans l'atmosphère.

Valérie Masson-Delmotte, climatologue au Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement CEA/CNRS (LSCE) confirme :

Depuis les années soixante, le réchauffement se fait à un rythme de 0,17 °C tous les dix ans.

 

L'année 2016 devrait ainsi dépasser d'environ 1,2 °C la moyenne de l'ère préindustrielle.

L'Europe (voir ci-contre l'image de la situation en septembre 2016) est touchée dans une moindre mesure selon l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM, lien ci-dessous) : pas de record battu, mais la quatrième année la plus chaude.

Source de l'image : EURO4M.

Pour suivre l'actualité du climat

LienWeb ONULienWeb OMM

 
Article à lire dans la presse à ce sujet :

- Vers un record de chaleur en 2016 - Le Figaro, mardi 20 décembre 2016, Marielle Court (@MarielleCourt).

centrale nucleaire civaux EDF 86

En approfondissant l'analyse du coût réel de la filière nucléaire, quand l'évaluation prend en compte l'option de prolongement de la durée de vie des centrales nucléaires françaises avant leur démantèlement, cette filière s'avère moins intéressante économiquement face aux énergies renouvelables.

En menant une action énergique (et juridique) contre EDF en cette fin d'année 2016, Greenpeace relance utilement le débat sur l'analyse publiée en 2014 par la Cour des Comptes.

 

 

D'après le rapport de la Cour des Comptes en effet :

Les dépenses futures liées à l’activité électronucléaire, qui concernent,
- le démantèlement des installations à la fin de leur exploitation,
- la gestion des combustibles usés,
- la gestion des déchets,
s’élevaient globalement à 87,2 Md€ en 2013 et ont progressé de 5,2 % en euros constants depuis 2010 (+ 9,7 % en euros courants).

Précision sur la méthode de calcul reprise par Greenpeace :
« Les coûts complets (LCOE – Levelized Cost Of Electricity) des moyens de production renouvelables et leurs évolutions dans les prochaines années ont été calculés sur la base des mesures historiques obtenues ces 10 dernières années, des courbes d’apprentissage liées aux investissements mais aussi des analyses d’évolution des coûts de raccordement au réseau, de démantèlement, d’exploitation et de maintenance. »

Simultanément, c'est l'évaluation du "coût carbone" de l'énergie produite par les centrales nucléaires françaises qui doit être revue, en intégrant les activités de maintenance et de démantèlement…

filiere nucleaire territoire francecouv doc cours des comptes 2014lien doc etude greenpeace 2014


Document à consulter :
- Cour des comptes, Le coût de production de l’électricité nucléaire actualisation 2014 – mai 2014 (lien ci-dessus au centre),
- Le coût de production futur du nucléaire exploité au-delà de 40 ans, document publié en juin 2014 par Greenpeace France (lien ci-dessus, à droite).

couv doc livestockslongshadow

 

La dépendance de notre régime alimentaire vis-à-vis des fermentations entériques des bovins indispensables pour la production de lait et de viande de ruminants soulève une question encore vertigineuse aujourd'hui : doit-on apprendre à se passer des services rendus par les ovins et les bovins ?

L'actualisation récente de la comptabilité des émissions de méthane montre une tendance nette à l'augmentation de la concentration de ce gaz dans l'atmosphère, avec des explications mais aussi une part d'inconnu (quelle contribution des sols et des zones humides?).

  • Lien vers la page du Global Methane Budget : GMB

  • Lien vers le document en version .pdf : document GMB

  regional methane sourcesRessource dans la presse :

l'article de Coralie Schaub dans Libération du lundi 12 décembre 2016 (rubrique France p. 18), intitulé "Méthane dans l'atmosphère : le bétail qui change tout". 

cop22 photo officielle

 

D'après Armelle Le Comte, Chargée des questions climat et énergie pour Oxfam France :

 

La 22éme Conférence internationale sur le climat (COP22) aurait dû être celle de l’action et de la mise en œuvre concrète de l’Accord de Paris. Au lieu de cela, les ministres et les négociateurs des pays développés sont venus les mains vides. Ils se sont entêtés à faire la sourde oreille à la question du déficit de financement de l'adaptation et ont préféré fermer les yeux sur l’incapacité de l’Accord à protéger véritablement les personnes les plus touchées par le changement climatique...

 

 oxfam bilan COP22

 

Et, que trouvons-nous dans le texte de la Proclamation de Marrakech pour l’Action en faveur de notre climat et le Développement Durable :

 

"La transition requise de nos économies pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris fournit une opportunité positive et substantielle pour une prospérité accrue et un développement durable".

 

 

affiche questcequonattend

Sortie nationale du documentaire "Qu'est-ce qu'on attend ?" de Marie-Monique Robin, sur Ungersheim, commune en transition

 

Le village d'Ungersheim et ses 21 actions pour le 21ème siècle méritait ce développement en image.
Une occasion de suivre des chemins possibles entre le local et le global.
 
 En trente ans de carrière, j’ai beaucoup soutenu les "lanceurs d’alerte", ces hommes et ces femmes courageux, qui dénoncent des dysfonctionnements majeurs que les puissants voudraient cacher.
Aujourd’hui, j’ai décidé de mettre en lumière les "lanceurs d’avenir", ces héroïnes et héros locaux
qui ont décidé d’agir ici et maintenant,
pour montrer qu’un autre monde,
plus juste, plus durable et plus solidaire, est possible.
Alors, avec eux, je vous le demande : Qu’est ce qu’on attend ?
Marie-Monique Robin
  • Lien vers le site officiel :

site web marie monique robin

doc emissions ges energie

Une "stabilité" toute en nuances

Les discours abscons et les propos lénifiants sont transmis par les canaux officiels et repris par de grands médias pour mettre en avant une supposée stagnation des émissions de Gaz à Effet de Serre, alors que celle-ci n'est démontrée que par un calcul sur une partie des activités humaines.

Et c'est désormais un refrain :

- en mars 2016, c'est le Commissariat Général au Développement Durable (CGDD) qui  affirmait "les émissions de CO2 ont connu une quasi-stabilité dans le monde en 2014".

titre cgdd emissionsCO2

- en novembre 2016, c'est une étude anglaise du Tyndall Centre for Climate Change Research, (University of East Anglia), dont les résultats ont été largement repris et diffusés lors de la COP22, qui montre la même tendance à partir des émissions calculées pour l'année 2015.

Les émissions comptabilisées sont liées à la combustion d’énergie fossile et aux procédés industriels - consommations inventoriées dans les statistiques officielles des pays, qui seraient la cause de 85 % des émissions dans le monde -, mais elles excluent les autres sources d'émissions, notamment celles dues aux changements d'utilisation des terres (les bouleversements des sols et des couvertures végétales provoquant des émissions de GES). Et surtout, ces calculs ne mettent pas en parallèle les émissions et les différentes formes de stockage du carbone dans les écosystèmes terrestres et aquatiques.

C'est pourtant bien une estimation du bilan entre d'un côté l'ensemble des émissions de GES et de l'autre la somme des processus de stockage-déstockage qui devrait être prise en compte pour pouvoir tenir des propos rassurants.
 

  • Lien vers la publication du Tyndall Centre for Climate Change Research sur le site du Centre d'Analyse et d'Information sur le CO2 :

Global Carbon Budget 2016

  • Lien vers le document sur le site de l'Agence Internationale de l'Energie :

http://www.iea.org/publications/freepublications/publication/KeyCO2EmissionsTrends.pdf

 

flickr nasa climateLa COP22, un temps de concrétisation des engagements pris ?

Aussi fructueuse soit-elle, une étape de planification d'une mise en œuvre à grande échelle de solutions pour limiter les émissions de GES des activités humaines dans les années qui viennent pourrait ne pas être complètement rassurante. De la même façon, c'est une tâche ardue d'estimer la portée réelle de toutes les initiatives de terrain, plus ou moins localisées, plus ou moins généralisées, voulant de bonne foi apporter leur contribution pour améliorer le bilan carbone de la France. Les dynamiques partant "du haut" pour fixer des objectifs par pays, et celles portées par des acteurs de terrain pour prendre de l'ampleur et essaimer, se rejoignent sans doute à un moment donné pour une accélération de tous les processus…

Pour celles et ceux qui comme moi sont à la recherche du tableau de bord affichant l'estimation globale du niveau des émissions de GES "actions d'atténuation comprises", je crains d'avoir une mauvaise nouvelle : au moment où des états annonceront des diminutions de leurs rejets grâce à telle ou telle action d'atténuation, il faudra une double comptabilité – extrêmement difficile à mettre en place et à défendre – issue d'un organisme de contrôle indépendant, capable de mettre en parallèle ce qui a été "émis en moins" d'un côté, et "émis en plus" de l'autre… dans le même temps.

Toutes les bonnes volontés et tous les lanceurs d'alerte climatiques ne suffiront pas : nous avons besoin d'une revue critique indépendante à l'échelle internationale sur le bilan des réductions et des augmentations d'émissions.

Et le GIEC dans tout ça ? Cela ne fait-il pas partie de ses attributions ? N'est-il pas en mesure de faire la comptabilité des émissions de GES en moins et de les replacer dans le contexte d'un bilan carbone mondial actualisé ?

C'est ce que nous devrons chercher à vérifier aussitôt la COP22 terminée, et dans les années qui suivront !

Annonce de l'évènement organisé le 17 novembre 2016 par la FR CIVAM en Limousin à Limoges

Annonce permaculture afficheInpact
 

Permaculture, pour quelle réalité économique ?

Le 17/11/2016 à Limoges, salle Blanqui à partir de 19h30.


Au programme :

  • PARTIE 1 : présentation  de l’étude de l'INRA sur la viabilité des systèmes en permaculture par François léger, Ingénieur de recherche AgroParisTech.

  • PARTIE 2 : échanges et témoignages d'agriculteurs et/ou maraichers engagés ou non dans une démarche permacole, utilisant ou non des techniques permacoles sur leur exploitation, et présentation  concrètement la viabilité économique de leur exploitation. Et comment est abordé l'aspect économique au sein de l'exploitation, quels regards aux vues des éléments qu'aura apporté la première partie.

 

Contact : Brigitte Zizard, FRCIVAM en Limousin - Tél: 05 55 26 07 99.

 

 

 

 

Une attente très forte vis-à-vis d'une COP22 sensée concrétiser les engagements pris avec l'accord de Paris

Annonce COP22 sur le web      

Principales intentions affichées :

"Tout en renforçant les mesures d'atténuation et d'adaptation de toutes les parties avant 2020, les gouvernements travailleront à des efforts concertés à Marrakech pour soutenir l'action nationale qui donnera effet aux contributions déterminées au niveau national, combinées à des initiatives de collaboration dans le cadre d'une action climat mondiale intensifiée avec les acteurs non étatiques".

"Pendant la Conférence de Marrakech, les pays du monde entier travailleront aussi pour mettre en œuvre des mesures visant à renforcer les flux financiers adéquats, un nouveau cadre de technologie et un cadre amélioré pour le renforcement des capacités comme prévu par l'Accord de Paris, tout ceci en vue de soutenir l'action des pays en développement et des pays les plus vulnérables, conformément à leurs propres objectifs nationaux".

Extraits de l'avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail relatif à l'exposition alimentaire des enfants de moins 3 ans à certaines substances

Etude ANSES alimentation infantile     

Morceaux choisis :

"Les évaluations des risques sanitaires réalisées sur la base de ces résultats ont mis en évidence que, pour plus de 90% des substances pour lesquelles l’évaluation de risque a été réalisée, l’exposition a été jugée tolérable ou acceptable".

"Neuf substances ou familles de substances ont été jugées préoccupantes : arsenic inorganique, nickel,plomb, dioxines et furanes, polychlorobiphényles, acrylamide, furane, mycotoxines déoxynivalénol et ses dérivés et enfin T-2 et HT-2. Pour ces substances il apparaît indispensable de mettre en place ou de renforcer des actions afin de diminuer l’exposition de la population infantile".

"Par ailleurs, la prise en compte des effets des expositions aux mélanges de substances qui résultent des pratiques agronomiques, de la métabolisation des  pesticides et des consommations alimentaires fait en outre l’objet d’un projet de recherche européen auquel participe activement l’Anses et de travaux coordonnés par l’EFSA auxquels l’Agence contribue également".

 

Contactez François Fuchs au sujet de cet article