Emissions de GES dues aux consommations d'énergies
Une "stabilité" toute en nuances
Les discours abscons et les propos lénifiants sont transmis par les canaux officiels et repris par de grands médias pour mettre en avant une supposée stagnation des émissions de Gaz à Effet de Serre, alors que celle-ci n'est démontrée que par un calcul sur une partie des activités humaines.
Et c'est désormais un refrain :
- en mars 2016, c'est le Commissariat Général au Développement Durable (CGDD) qui affirmait "les émissions de CO2 ont connu une quasi-stabilité dans le monde en 2014".
- en novembre 2016, c'est une étude anglaise du Tyndall Centre for Climate Change Research, (University of East Anglia), dont les résultats ont été largement repris et diffusés lors de la COP22, qui montre la même tendance à partir des émissions calculées pour l'année 2015.
Les émissions comptabilisées sont liées à la combustion d’énergie fossile et aux procédés industriels - consommations inventoriées dans les statistiques officielles des pays, qui seraient la cause de 85 % des émissions dans le monde -, mais elles excluent les autres sources d'émissions, notamment celles dues aux changements d'utilisation des terres (les bouleversements des sols et des couvertures végétales provoquant des émissions de GES). Et surtout, ces calculs ne mettent pas en parallèle les émissions et les différentes formes de stockage du carbone dans les écosystèmes terrestres et aquatiques.
C'est pourtant bien une estimation du bilan entre d'un côté l'ensemble des émissions de GES et de l'autre la somme des processus de stockage-déstockage qui devrait être prise en compte pour pouvoir tenir des propos rassurants.
- Lien vers la publication du Tyndall Centre for Climate Change Research sur le site du Centre d'Analyse et d'Information sur le CO2 :
- Lien vers le document sur le site de l'Agence Internationale de l'Energie :
http://www.iea.org/publications/freepublications/publication/KeyCO2EmissionsTrends.pdf
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